compost obligatoire


Compost obligatoire en France en 2024.

Dernière mise à jour : 25/04/2023 - 11h00 l Par Louise Cotelle


Chaque Français produit, en moyenne, environ 30 kg de déchets compostables par an. S’ils ne sont pas compostés, leur collecte et traitements produisent des gaz à effet de serre par enfouissement ou incinération.


Qu’est-ce que le compost et quels sont ses bienfaits ?


Le compost est un engrais issu de la fermentation de produits organiques avec des matières minérales. Lorsque ce produit fini est mélangé à de la terre, il enrichit la structure du sol.

Ses bienfaits sont nombreux et à plusieurs échelles.


Tout d’abord, le fait de composter permet d’éviter un appauvrissement des sols en apportant un concentré de matières organiques et minérales dont les plantes pourront se nourrir. Il est donc bénéfique aux récoltes et rend les plantes plus saines et résistantes aux maladies. 


Les engrais souvent achetés en jardinerie sont chers et sont composés de produits chimiques nuisant à l’environnement à long terme. Utiliser un engrais naturel permet donc une économie financière ainsi que le contrôle sur ce que l’on apporte à la biodiversité.


De plus, comme dit précédemment, chaque personne produit 30 kg de déchets compostables par an et les composter permettrait donc de significativement réduire la quantité de déchets ménagers par foyer.


Enfin, composter est une façon de se responsabiliser face aux déchets produits en prenant en main leur transformation. En pleine transition écologique, il est important de montrer aux jeunes générations l’importance du recyclage via un exemple concret où ils pourront observer tout le cycle de la vie du sol.

La loi AGEC 


A partir du 1er janvier 2024, tous les ménages devront pouvoir trier leurs déchets biodégradables selon l’article L541-21-1 du code de l’environnement.

Des solutions seront proposées par les collectivités territoriales afin de permettre un tri directement à la source. Il existera plusieurs types de solutions : l’aménagement de composteurs individuels ou collectifs (en ce qui concerne les immeubles/rues/quartiers), de poubelles individuelles ou de conteneurs collectifs à destination de bennes à ordures de la même façon qu’il en existe déjà pour le verre par exemple. D’autres composteurs collectifs sont déjà gérés par des associations citoyennes et par quelques magasins engagés dans la transition écologique.


Pour les particuliers qui souhaiteraient mettre en place leur compost eux-mêmes, nous vous avons rassemblé ici plusieurs méthodes, leurs spécificités ainsi que leurs avantages.

Plusieurs méthodes de compost pour les particuliers


  • Le compostage en tas

Il s’agit de poser directement à même le sol, la matière à composter. Le tas fait entre 50cm et 1,5m de hauteur en moyenne et il est conseillé de l’abriter de la pluie.

Lors des premières semaines, sa température va fortement augmenter puis redescendra pour se stabiliser autour des 30°C, ce sera alors le moment de l’aérer en le déplaçant sur une surface voisine et de recommencer cette opération chaque mois.


La technique du compostage en tas est donc pratique lorsqu’il y a beaucoup de matière à composter et un grand espace disponible.

  • Le compostage en silo

Ce compostage, assez similaire au compostage en tas, est restreint dans un bac et donc à l’abri de la pluie. Il est cependant nécessaire de vérifier davantage son taux en humidité et de le brasser régulièrement à l’aide d’outils adaptés.


Sa taille réduite et plus esthétique permet de convenir à des petits jardins.

  • Le compostage en surface

Cette technique est la plus simple : elle consiste à laisser la nature travailler le compost elle-même. Pour la mettre en place, il suffit de répartir les déchets organiques à la surface du sol, sous la première couche protectrice (mulch), puis de laisser la faune les transformer en engrais naturel.

  • Le vermicomposteur ou lombricomposteur

L’avantage de cette technique est sa capacité d’être aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Sans odeurs, il s’agit de plusieurs bacs empilés les uns sur les autres, reliés entre eux grâce à de petits trous.

Le premier étage sert à déposer les déchets pour qu’ils soient dévorés par les vers, l’étage juste en dessous accueille le compost en cours de maturation. C’est dans l’avant dernier bac que l’on peut récupérer le compost mûr tous les 3 à 4 mois environ. Enfin, le dernier étage avec un robinet permet à l’utilisateur de récupérer le « jus » de compost.

  • Le compost Bokashi

Contrairement à toutes les autres méthodes citées précédemment, la technique japonaise bokashi permet de créer un compost dans un milieu totalement privé de dioxygène. Elle consiste à mettre ses déchets dans un seau hermétique avec des micro-organismes efficaces via un support inerte tel que de la sciure.


Un gros avantage de cette méthode est le fait de ne pas restreindre les matières organiques telles que les restes de viande, les agrumes ou même les laitages. Le seau étant fermé hermétiquement, aucune odeur ne sort. Le bokashi va produire un engrais liquide et un engrais solide, tous les deux à fortement diluer (maximum 20% du mélange) avant de les incorporer dans le terreau de vos plantes.